
Candidat dans le district Jeanne-Sauvé.
Je ne suis pas né à Outremont, mais j’y ai vécu dès l’âge de 4 ans. J’ai fréquenté le Pensionnat Mont-Jésus-Marie, j’y ai même salué en agitant un petit drapeau tricolore le président français Vincent Auriol. Je suis ensuite allé au Collège de Montréal, puis à l’Université de Montréal.
J’ai quitté Outremont de 1968 à 1988, d’abord pour Montréal, puis pour Varennes où mes parents avaient construit une maison au bord du fleuve, laissée à l’abandon à cause de la pollution industrielle intense. Je l’ai rénovée et je m’y suis installé pour garder un pied à terre au Québec entre de fréquents et parfois longs séjours à l’étranger alors que je travaillais comme économiste consultant pour la firme d’ingénierie SNC.
À Varennes, j’ai constaté la gravité des problèmes de pollution et j’ai demandé au ministère des Affaires municipales d’installer une station d’échantillonnage de l’air à côté de ma maison. J’ai aussi fait circuler quelques pétitions pour demander au gouvernement d’intervenir. En 1976, l’entreprise la plus polluante de Varennes, Electric Reduction, a demandé à la ville de faire passer d’agricole à industrie lourde, le zonage de terres proches de la zone urbanisée, sans quoi elle fermerait ses portes et mettrait au chômage 150 personnes, dont le maire de Varennes et un conseiller. J’ai organisé des réunions d’information, entrepris une campagne de presse et, à l’incitation de plusieurs résidents, me suis présenté aux élections, fait campagne contre le changement de zonage et pour l’amélioration de l’environnement face à plusieurs grosses usines très polluantes. J’avais en main les relevés d’échantillonnage de l’air et j’ai été élu.
J’ai alors suscité la création d’un comité d’urbanisme et d’ un comité de l’environnement formé de conseillers, de résidents, d’ingénieurs et de représentants de l’industrie. Ce comité a fait la visite systématique de toutes les entreprises pour les questionner sur leur bilan matière et les émissions de polluants et sur les mesures de dépollution qu’elles comptaient prendre. Ce travail a eu un impact considérable sur la qualité de l’environnement car les entreprises et le gouvernement ont été mis sous pression pour agir. Dans le cas d’ERCO, qui menaçait de fermer ses portes, le résultat a été éclatant car le gouvernement a imposé à l’entreprise d’investir plusieurs millions pour dépolluer sans quoi elle devait cesser de produire.
Je continuais toutefois à faire des missions à l’étranger. J’ai même passé huit mois en Égypte en pour faire l’étude d’un plan de développement industriel de la zone du Canal de Suez. Mais je faisais une fois par mois le vol Le Caire-Montréal pour siéger au conseil de ville et suivre mes dossiers.
Je n’ai pas connu que des succès mais j’ai quand même contribué à préserver un grand espace au bord de l’eau, au bas de l’ancien village, dans ce qui est devenu le Parc de la Commune.
J’ai poursuivi ma carrière d’économiste consultant en évaluation au Canada et à l’étranger. J’ai réalisé une multitude d’études et de mandats dans des domaines variés touchant l’industrie, l’énergie, le secteur minier, l’environnement, l’habitat, la fiscalité, les politiques économiques, la formation professionnelle, le développement local et communautaire et l’égalité des genres. Ma profession m’a conduit à réaliser des missions dans plus de 30 pays. La pandémie m’a contraint à y mettre fin pratiquement. En cela, j’ai continué d’être pleinement Outremontais, puisqu’Econotec inc., firme où j’étais associé, y a eu ses bureaux de 1999 à 2018.
Depuis 2017, avec l’élection de Projet Montréal à Outremont, j’ai senti la nécessité de m’impliquer activement au niveau municipal. Je me suis opposé en 2019 à la fermeture de la ruelle McEachran-Davaar. Mon intervention, fortement appuyée par les résidents du secteur, est un cas unique depuis quatre ans de mouvement citoyen qui a réussi à faire reculer Projet Montréal dans ses initiatives mal pensées et imposées sans consultation.
Je me suis ensuite intéressé à la question des ruelles vertes à Outremont parce que Projet Montréal avait entrepris de susciter des projets s’inspirant du modèle du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont-Petite-Patrie. Ce modèle était très idyllique quant aux bénéfices escomptés et préconisait la déminéralisation des ruelles pour les verdir et la création de mini-parcs et de zones de jeux, alors que le principal usage des ruelles à Outremont est l’accès aux stationnements privés. L’approche proposée était aussi antidémocratique car il suffisait que 25% des riverains approuvent un projet, alors qu’il fallait que 50% + 1 s’y opposent par écrit pour qu’il soit rejeté.
Projet Montréal a initié 7 projets de ruelle verte sans jamais dénombrer les résidents favorables à ces projets. J’étais préoccupé par les coûts de réalisation des projets et par l’irréalisme de la prise en charge de l’entretien par les résidents, de sorte que ce sera l’arrondissement qui devra écoper. J’ai présenté un mémoire sur les ruelles vertes à la consultation publique sur le stationnement et la circulation. Après analyse, j’ai estimé que les coûts de ces projets avoisineraient le million $. On attend toujours le début des travaux depuis plus d’un an, parce que les prix des soumissions seraient encore plus élevés.
J’ai ensuite voulu agir dans le cadre de Citoyens Outremont qui s’annonçait comme un mouvement citoyen indépendant pour Outremont, mais ce parti, dans lequel plusieurs plaçaient leurs espoirs, a été littéralement phagocyté par Ensemble Montréal. J’ai donc quitté un parti qui n’existe plus pour fonder avec Céline Forget et Jean-Marc Corbeil le parti Outremont pour lequel je suis maintenant candidat au poste de conseiller pour le district Jeanne-Sauvé.
Je crois que mon expérience professionnelle et mon expérience de conseiller municipal font de moi une personne capable de contribuer au rétablissement d’une gouvernance démocratique à Outremont.